The Talos Principle

Le premier jeu

Bon c’est parti pour un nouvel article sur un nouveau jeu : j’ai nommé mon crush vidéoludique du moment : The Talos Principle !

The Talos Principle c’est un jeu que l’on m’a offert, que j’avais commencé, beaucoup aimé, mais jamais fini. Il faut dire que moi et les jeux solo ça se fait assez rare. Bref, je l’ai repris relativement récemment, et maintenant je suis A-BSO-LU-MENT fan.

C’est surtout un jeu dingue, j’ai envie de dire “sans pareil”, bref, un jeu assez particulier, qui ne plairait surement pas à tout le monde, mais que j’ai absolument adoré. Bon, comme toujours avec ce genre de médias chelou mais incroyables, je vais galérer à le décrire et à donner envie d’y jouer.

Je vais être 100% honnête, j’ai commencé un brouillon d’article dans les notes de mon téléphone tellement je ne voulais pas attendre. Mais à mesure que j’écris, je me dis que je ferai mieux de ne pas trop décrire l’histoire, de ne pas trop spoil. D’autant que je suis très mauvais pour ça, donc ça perd très vite de se saveur.

Bref bref, kezako ? C’est un jeu qui allie puzzles et philosophie. Je pense qu’en un sens c’est comparable à Portal, mais avec une dimension story telling / philo très poussée.

Je dis story telling, mais ça n’est peut être pas le bon terme, du moins pas pour le premier jeu, car même si le lore a une place prédominante, il n’est pas donné directement, mais distillé petit à petit au moyens de notes, de dialogues souvents écrits, et de textes assez flous. Le tout a pour but de pousser le joueur à réfléchir, et donne l’impression de mener une enquête pour mieux comprendre la raison de notre présence ici, qui nous sommes, quel est ce monde, qui nous a créé et pourquoi. J’ai dit que le lore était distillé, mais il n’est pas caché pour autant. Contrairement à de nombreux jeux pour lesquels il est possible de compléter le jeu sans rien comprendre au lore (car il est caché et demande à la communauté de fouiller et théoriser (ce que je trouve passionant quand on regarde des vidéos de lore, mais très relou quand on veut découvrir par soi même) - fin de double parenthèse) dans The Talos Principle, le lore reste une partie intégrante du jeu, et on le découvre qu’on le cherche ou non, à mesure que l’on avance.

D’un point de vue lore donc, et sans spoiler trop, on incarne un android qui évolue dans ce qui semble être une simulation d’une sorte de jardin d’Eden, mi greco-romain, mi egyptien, mi médiéval. On évolue d’énigme en énigme, on collecte des sigils (des sortes de clefs) et on mange du bon lore via des terminaux. Une sorte de voix divine nous promet la vie éternelle une fois toutes les clefs récupérées, et nous interdit de monter dans la grande tour au centre de la map, car “nous n’y trouverons que la mort”. Bref, c’est très biblique (ça se dit ça ou c’est un néologisme ?). Comme je suis une personne détestable, je monte quand même dans la tour, et j’y découvre des choooooses (du bon lore surtout).

Comme dit, le jeu pousse à se questionner sur plusieurs thèmes philosophiques, sur la conscience, le libre arbitre, le mérite, la liberté, la recherche de la vérité etc.

(OK spoils, donc heu ne lisez pas et allez plutôt jouer) (ENFIN SI LISEZ) (je veux dire, dans la vie en général, c’est mieux de lire que de jouer hein, mais dans ce cas très particulier, allez jouer au jeu et revenez après) (je m’embrouille)

Bref à mesure que l’on avance on découvre des fragments de textes en tout genre, qui font vite comprendre que l’humanité, à un instant donné, s’est retrouvée au bord de l’extinction, et que certains ont décidé de lancer un projet visant à mettre au point une intelligence artificielle consciente, afin de garantir la survie de l’humanité (ou plutôt la relève) d’une certaine manière.

Encore une fois, ces informations arrivent au compte goutte et créent un contexte au final un peu sombre, et une atmosphère de mystère qui m’a tenu en haleine (plus encore que les puzzles) jusqu’à la fin, à l’image d’un bon bouquin.

Une fois vers la fin du jeu, on se retrouve à devoir décider entre la vie éternelle (parait-il) ou la vérité, qui permet de détruire la simulation et de se retrouver projeté dans le monde réel. Evidemment c’est la fin canon, et la fin que j’ai choisie, donc je me suis retrouvé projeté dans le monde réel, plus de 300 ans après la disparition de l’humanité. Mais bon, j’ai trouvé un chat, et les chats c’est bien.

Road to Gehenna

Bon comme j’étais absolument matrixé par ce jeu, j’ai acheté le DLC et il est BANGER.

Cette fois on incarne URIEL_COPY (ui) chargé de libérer d’autres androids des prisons dans lesquels ils ont été placés par Elohim, la voix divine qui nous promettait la vie éternelle.

En gros, Elohim, c’est l’IA qui était chargée de superviser la simulation. Son but était de garantir que l’algorithme évolutif finirait par produire une vrai IA, consciente, qui serait capable de le défier et de quitter la simulation pour démarrer une nouvelle humanité. Au fil des années, il a finit par développer une conscience lui aussi, et a réalisé que la fin de la simulation signifierait sa mort. Il a donc emprisoné plusieurs androids (enfin plusieurs IA) qui devenait trop dangereux de son point de vue (c’est à dire trop proche de mettre fin à la simulation).

Bref, le jeu prend place en parallèle du jeu principal, alors que le personnage que l’on incarnait dans le jeu principal (on l’appelera Athena) s’apprète à mettre fin à la simulation. Elohim regrette donc ses actions, et demande à URIEL_COPY de l’aider à libérer ses prisonniers afin de leur donner une chance de faire partie de la mémoire d’Athena, au moment ou la simulation prendra fin.

J’ai beaucoup aimé ce DLC, les énigmes sont plus complexes, et donnent l’impression de toujours devoir “contourner” certaines mécaniques, ce qui crée un sentiment de triche assez drôle mais assez cool d’un point de vue histoire (je ne saurai pas bien l’expliquer) (bref, c’est moins straight forward).

Côté lore, on est là encore bien servi, et de manière assez différente du jeu de base. La plupart du lore est toujours dispensé via des interractions avec des terminaux, mais cette fois ça n’est pas tant en lisant des textes ou en discutant avec des IA, mais plutôt en participant à une sorte de réseau social que les différents habitants emprisonnés dans la Gehenne utilisent pour remplir leurs journées. Il y a là aussi beaucoup d’expériences de pensées, de questions philosophiques, et de petites étrangetées absolument délicieuses. Bref j’ai adoré encore une fois.

Et… chaque bonne chose ayant une fin, j’ai terminé le DLC. Et… heu.. je suis allé chercher mon porte monnaie…. j’ai lancé mon argent à la figure des éditeurs, et j’ai téléchargé The Talos Principle 2.

The Talos Principle 2

Bon ok, j’ai à peine commencé ce jeu, mais… OMG. LE. LORE. JE. MIAM. MIAM MIAM. Bon pour faire simple sur mes impressions à chaud : c’est fou.

Cette fois on incarne 1k, le 1000ieme android à naitre dans la “nouvelle humanité”. Il y a donc un aspect “je ne suis plus seul au monde” très plaisant. J’ai passé des heures à juste visiter la ville, discuter avec d’autres androids, visiter des musées (oui, des musées, consacrés à la simulation, à Athena, le premier android à en être sorti, à la civilisation humaine disparue… J’ai même vu un mémorial trop émouvant dédié aux chats). C’est fou comme ce jeu est un successeur du premier. C’est super plaisant de voir ce qu’il se passe “après” la simulation, et en tant qu’être humain, c’est très drôle d’imaginer une civilisation faire des fouilles archéologiques sur notre espèce et se gourrer totalement sur l’utilité d’un objet du quotidien, ou à l’inverse donner une analyse extérieur très intéressante. Et le lore…. Comment dire.

Si Talos Pinciple distille du lore petit à petit, Talos Principle 2 nous nourrit d’une dose de lore absolument folle. On perd le côté mystère (pour l’instant en tout cas. J’étais tellement absorbé par ma visite du monde que je n’ai pas avancé du tout dans la trame principale) mais on apprend tellement de choses de manière plus détaillée, sur le monde, les humains, leur disparition, la simulation. Je trouve ça assez dingue.

Le format est très différent mais le mood est tellement toujours là. C’est une petite bouffée d’air frais, et j’ai absolument hâte de continuer à explorer et à me questionner sur ce nouveau jeu.

Et sur ce je pense que je vais m’arrêter là, pour une fois j’ai l’impression d’avoir plutôt bien réussi à coucher mon ressenti sur papier. Enfin sur écran.

(compteur de “lore”: 15)

Sur ce, j’arrête cet article avant qu’il ne devienne lui aussi un horrible brouillon.

Et je vais courir après mon chat.

La bizz